Toute relation commence par la relation à soi.
Développer la relation à soi, un défi contemporain.
Faire relation, oser la rencontre introspective, fabriquer cet espace, qui place l’attention, la présence, l’écoute, la confiance au cœur… relève presque du miracle !
à l’heure où tout est fait pour détourner notre regard de l’intérieur, dans les vertiges de la distraction, de nos rythmes effrénés et des écrans qui captent notre attention mieux que la 5G.
Et pourtant…la formation reste un lieu de rencontre, de soi et de l’altérité, un lieu de partage et donc de parfaite dissidence.
Travail sur soi, de la tendance à la nécessité.
« Comment peux-tu comprendre l’Autre, si tu ne t’es pas élucidé un minimum ? » nous appelait Fabrice Luchini dans une envolée.
Comment accompagner et contribuer à développer nos participants, notamment les managers sans intégrer cela ?
Dans le processus d’une formation comportementale, bien souvent, personne n’en fera état et pourtant…nous le devons à nos participants.
Pourquoi ce travail est-il si important ?
Car il nous permet…
- de cerner nos désirs profonds et nos intentions, ou ce que nous souhaitons vraiment
…ce qui renforce notre alignement. Cet ancrage, comme le plaisir intense d’être à notre place se perçoivent en formation !
- de gagner en conscience de soi et de mieux comprendre & accueillir nos émotions
…et par résonance de mieux comprendre les émotions de nos participants… et de mieux les gérer !
- de prendre du recul & de faire évoluer nos représentations sur ce que nous vivons
…et donc d’élargir le champ en formation, notamment dans des situations complexes évoquées par les participants.
- d’être vraiment disponible pour soi,
…et d’offrir par symétrie, une vraie qualité de présence à nos participants.
- de gérer nos énergies dans la durée,
… camarades formateurs/trices, prenons soin de nous, ce métier nous éprouve autant qu’il nous anime.
- d’admettre nos limites,
…voilà qui fait sens, aussi pour ceux que nous accompagnons : d’assumer nos limites, au même titre que d’accueillir la vertu du « je ne sais pas » en formation, et en dehors.
Ce travail contribue à passer du formateur animateur au formateur coach.
Par quel moyen entreprendre ce travail sur soi ?
Alors là… nous ne savons pas.
Enfin, nous savons qu’il n’y pas un chemin, une méthode, un moyen… chacun trouve ce qui fonctionne pour lui / elle.
Thérapies brèves (TCC, TBOS, TCE…), psychanalyse, hypnose, méditation, introspection personnelle, etc.
Oser l’introspection peut notamment nous permettre de…
- identifier ce qui nous motive vraiment,
- fréquenter (timidement ou intensément) nos craintes pour les apprivoiser,
- développer & capitaliser sur nos atouts & nos forces,
- se questionner sur nos valeurs et les vivre pleinement,
- observer, accueillir, nommer nos émotions, les laisser nous traverser,
- faire frémir nos certitudes, au péril de nos croyances profondes,
- se laisser saisir par le miracle d’une rencontre & de ce qu’elle éveille en nous,
- reconnaitre nos vulnérabilités, et peut être les partager.
Du travail sur soi dans nos parcours managériaux.
« Nous n’avons de compréhension et d’empathie pour l’Autre que ce que nous avons de compréhension et d’empathie pour nous-mêmes ».
Dans cette croyance réside notre parti pris à inclure un outil de connaissance de soi au démarrage des parcours de formations managériales.
Au-delà de l’outil et de son usage, une démarche qui porte une intention autant qu’une exigence, de diriger le regard en soi et sur ses pratiques avant d’adresser la dynamique relationnelle.
Cette exploration de soi engage le développement de nos intelligences émotionnelle et relationnelle, l’altérité étant une source infinie de résonances.
Elle prédispose au miracle de la rencontre et du savoir être & vivre ensemble.
- Martin Namer